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Guru Nanak: Les Udasis (Voyages)

Ces voyages commencèrent en 1507 et durèrent pendant pratiquement 15 ans. Il voyagea en de nombreux endroits très éloignés en Inde, au Sri Lanka, à Bagdad, au Népal et au Tibet. Il s'habillait d'une manière qui n'était ni celle des Saddus hindous, ni celle des fakirs musulmans mais un peu des deux. Les gens l'arrêtaient et lui demandaient « êtes-vous hindou ou musulman ? » Et il répondait avec un sourire « il n'y a pas d'hindous il n'y a pas de musulmans ». Les voyages de Nanak peuvent être divisés en quatre voyages majeurs.

Le premier voyage: vers l'Est.

On pense qu'il a commencé son voyage en traversant la rivière Béas et en allant à l'endroit qu'on appelle maintenant Amritsar. C'était le mois de «Sawan » le mois pendant lequel le ciel est couvert de nuages sombres et les vents qui soufflent sont froids. Nanak parvint un endroit magnifique. Il y avait une large étendue d'eau et tout autour de profondes forêts. Enchanté par la beauté du lieu il s'arrêta pour se reposer sous un arbre. C'est l'endroit où Gourou Arjun Dev le cinquième gourou, construisit plus tard le Harimandir Sahib, le plus saint des temples sikhs. L'arbre est toujours en vie, dans le complexe du Temple d'Or.

Nanak et Mardana atteignirent la ville de Saïdpur et Nanak s'arrêta à la porte de la maison de Lalo. Lalo était un charpentier, et travaillait dans sa cour à ce moment-là.
Il vit la lumière sur le visage de Nanak et joignit ses mains et baissa sa tête en signe de salut. Nanak se pencha et prit les mains de Lalo dans les siennes. Les mains du charpentier étaient dures et calleuses et Nanak savait que c'était un homme qui gagnait sa vie à la sueur de son front et par le travail de ses mains. « Je suis un voyageur fatigué dit-il. Me donneras-tu un endroit pour me reposer ? »
« Tout ce que j'ai est à toi dit Lalo. Tu m'as fait un grand honneur en venant dans cette demeure. Mais j'appartiens à la plus basse des basses castes et tu vas être déshonoré de rester dans la maison »
« il n'y a pas de basse caste, il n'y a pas de haute caste », répondit Nanak et il entra dans la maison de Lalo.
Malik Bhago était un officiel important qui travaillait pour un propriétaire terrien musulman. C'était l'anniversaire de son fils et il avait arrangé une grande fête pour tous les sabhus et fakirs et pour tous les hindous de haute caste. En nourrissant tous ces gens ils pensait gagner du mérite aux yeux de Dieu.
« Est-ce que toutes les Saintes personnes de la ville sont venues à ma fête ? » Demanda-t-il à l'un de ses servants après que la fête fut finie.
« Tous, votre honneur, répondit le servant, sauf un. »
« Qui donc ? » demanda Bhago, surpris.
« C'est le drôle de fakir de Sultanpur, que l'on appelle Nanak. »
« Et pourquoi n'est-il pas venu ? »
« Il semble, Monsieur, qu'il préfère la simple nourriture dans la maison de Lalo. »
« Lalo ? Ce charpentier de basse caste ? » Bhago était vraiment en colère.
« Va et convoque le. »
Comme un hack arriva, Bhago lui parla avec colère.
« Qu'y a-t-il de si spécial avec la nourriture de ce basse caste de Lalo que tu préfères manger ce simple pain plutôt que tous les riches plats servis à ma fête ? »
« Il n'y a pas de basses castes et pas de haute caste. Notre caste est formée par nos actions. » Ensuite Nanak continua pour prouver à Bhago et à toutes les personnes assemblées que le pain de Lalo était spécial. Lalo travaillait dur de ses propres mains et gagnait très peu d'argent. Pourtant il était prêt à partager son pain avec les autres, même s'il risquait lui-même d'avoir faim. Bhago gagnait son argent en exploitant les pauvres. Quand il le partageait avec les autres, c'était pour un motif. Il pensait gagner la faveur de Dieu. Le pain de Lalo était plein du lait de la gentillesse humaine, alors que la nourriture de Bhago était remplie par le sang des pauvres.
Nanak reste à de nombreux jours à Saidpur et fit de nombreux disciples parmi lesquels Malik Bhago. Quand Nanak quitta Saidpur, Lalo prit sur lui-même de propager le message de Nanak.


Nanak et Mardana traversèrent le Punjab, et arrivèrent à la ville de Tulamba. À l'entrée de la ville il y avait un hôtel dirigé par un homme qui s'appelait Cheikh Saadjan, qui semblait être un saint homme. Il s'habillait en blanc et passait beaucoup de temps en prière. Il portait un tilak sur le front qui était la marque des hindous et un rosaire autour de son cou. Il avait construit une mosquée est un temple à côté de son hôtel. Du coup les voyageurs aussi bien hindous que musulmans venaient à son hôtel et il s'occupait très bien d'eux. Mais quand un riche voyageur venait, Saadjan attendait qu'il soit endormi pour le tuer et voler tout son argent et ses possessions.
Nanak et Mardana vinrent aussi à l'auberge de Saadjan. Le visage de Nanak avait une lumière mais Saadjan cru que la lumière venait de la consommation de riche nourriture. Il en conclut que Nanak était un homme riche. Il nourrit très bien Nanak et Mardana avec beaucoup de gentillesse. Il attendait que Nanak aille dormir après son repas pour pouvoir le tuer et lui voler ses possessions. Mais au lieu d'aller dormir Nanak décida de conduire un kirtan et il invita Saadjan à y participer. Saadjan était bien obligé d'accepter l'invitation. La musique toucha son cœur et les paroles lui firent voir le mal de ses actions. Il tomba au pieds de Nanak, lui raconta ses mauvaises actions et lui demanda le pardon. Il donna tout ce qu'il avait et passa le restant de sa vie au service des autres.


Ils continuèrent jusqu'à Delhi puis de là voyagérent vers Hardwar. Il vit là de nombreuses personnes, qui d'abord se baignaient dans la rivière, puis se levaient et priaient et offraient de l'eau au soleil levant en envoyant de l'eau vers l'Est.
« Pourquoi envoyez-vous de l'eau vers le soleil mes amis ? », demanda-t-il à un jeune homme qui se tenait à côté de lui. « J'offre cela aux esprits de mes ancêtres, c'est pour apaiser leur soif. »
Nanak entra dans la rivière, se baigna puis tournant son dos au soleil commenca à envoyer l'eau vers l'ouest. Tous les gens qui se tenaient sur le bord de la rivière furent étonnés de voir cela.
« Que fais-tu homme étrange ? » dirent-ils. « Es-tu devenu fou ? Pourquoi envois-tu de l'eau dans cette direction ? »
« Parce que, répondit Nanak en souriant doucement, ma terre est près de Lahore, et comme vous le savez Lahore se trouve vers l'ouest. Il y a une sécheresse là-bas, le pays est sec et mes récoltes vont être ruinées. Donc j'arrose ma terre. »
Tous rirent de Nanak et Nanak fit semblant d'être en colère.
« Pourquoi vous moquez-vous de moi ? » demanda-t-il.
« Tu es vraiment cinglé !, dirent-ils entre leurs éclats de rire, comment l'eau pourrait-elle atteindre Lahore? »
« À quelle distance se trouve le pays où vivent vos ancêtres ? dit Nanak »
« C'est à 49,5 millions de kilomètres » répondit un pandit cultivé.
« A bien si l'eau peut atteindre un point qui se trouve à 49 millions de kilomètres elle va sûrement atteindre ma ferme qui se trouve seulement à 250 km »

(À suivre…)